Pour son dernier numéro le collectif s’est penché, entre autres, sur ses propres pratiques d’organisation. Au moyen d’enquête sociologique de Marx et d’Engels, de la psychanalyse, de la culture ouvrieriste italienne et l’utilisation de cartes magiques, le collectif s’est lancé dans une auto-enquête. Pour cette venue, l’anamorphose s’est prêté au jeu à sa manière. C’est l’occasion de questionner ensemble nos pratiques collectives et les outils pour les analyser, de penser les rôles attribués et les fils invisibles qui font nos groupes politiques.
Jef Klak – Pourquoi et comment faire collectif ?
A l’occasion de la sortie de son sixième numéro « Pied à terre », la revue Jef Klak présentera l’auto-enquête qu’elle y a réalisé, l’occasion aussi de dialoguer avec un autre collectif, celui de l’Anamorphose.
Après 5 ans et autant de numéros, le collectif Jef Klak avait un grand besoin de se poser et de réfléchir à ses pratiques, à ce qu’il fabrique et surtout à comment il le fabrique.
Comment retracer ce que nous traversons en interne sans pour autant produire un contenu trop spécialisé ou anecdotique pour des lecteur·ices n’étant pas nécessairement familier·es du fonctionnement des collectifs éditoriaux ?
Pour se lancer, le collectif a envisagé des méthodes, des disciplines et des pratiques telles que la socianalyse, l’éducation populaire, la sociologie ou la psychothérapie institutionnelle. Sur le conseil de personnes à la fois proches de nous et du monde académique, nous avons assez tôt décidé de ne pas faire appel à des chercheur·ses qui auraient pu proposer un regard « extérieur ». Nous nous sommes donc lancé·es dans une véritable autoenquête. Il a fallu alors imaginer des formes qui pourraient rendre compte de nos réflexions, à partir d’outils que nous étions capables de maîtriser rapidement….
Autoenquête introduction: https://www.jefklak.org/pied-a-terre-n-6/