Chroniques sur Cordes

Le métier de cordiste est mal connu. Pourtant les occasions ne manquent pas de nous apercevoir. Nous sommes celles et ceux qui s’agitent suspendu.e.s à nos cordes au dessus des têtes passantes, pansant ici un bout de cheminée récalcitrante, intervenant là pour un casse-goutte en fin de vie, un dispositif anti-pigeon ou une peinture inhospitalière… Nous contribuons à la survie de la ville en repoussant son délitement permanent… Mais aussi au bon fonctionnement de la production industrielle dans un envers conduisant parfois à de graves accidents…
Dans la profession les tentatives d’organisation sont timides, voir inexistantes. Dans un secteur où une large partie des ouvrier.es sont intérimaires, difficile de se rencontrer et de tisser des complicités pouvant permettre de se défendre collectivement. D’autant que la multiplicité des couches nous séparant de nos patrons (boite-d’inté-rim, client, entreprise utilisatrice…) semblent volontairement destinées à empêcher tout conflit direct.

Depuis 1 an un îlot de résistance tente de faire face. Regroupé.es autour de l’association « Cordistes en colère, cordistes solidaires » des cordistes s’organisent pour construire une lutte et créer un réseau de solidarité sur l’ensemble du territoire. Rencontre et discussion avec Eric Louis co-fondateur de l’association, en partant de la présentation de son dernier livre Chroniques sur Cordes le samedi 1 février à 16h.